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« Je est un autre » disait Rimbaud. Mais quel Autre ? Ce visage que je regarde et que je peins. Et qui est aussi moi. Aller de visage en visage, aller de regard en regard,  aller de vie en vie, aller de l’autre à moi et de moi à l’autre. Sans cesse. C’est l’invitation à un parcours qui conduit à une approche intérieure du monde des femmes. Peindre l’autre, c’est d’abord risquer un face à face, qui dévisage l’une et l’autre. Parcours aussi que rythment des escales dans le flux du temps. Ces visages ne sont pas muets, ils portent dans leur figuration l’échange de deux vies, dont quelques improbables fragments sont venus se déposer là sur le papier, achevant en quelque sorte ce lien privilégié qui exista entre celle qui fut peinte et celle qui l’a peinte.

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